Depuis le 1er août 2024, remboursement uniquement dans les cliniques mammaires agréées

Depuis des années, le Pink Ribbon insiste sur l'importance des cliniques du sein agréées, où l'on reçoit les soins et les traitements les meilleurs et les plus récents lorsque l'on est atteint d'un cancer du sein. Cependant, ce message n'est pas parvenu à tous les patients, ce qui a conduit des femmes et des hommes atteints d'un cancer du sein à être traités dans des hôpitaux dépourvus de cliniques du sein agréées. Dans les hôpitaux sans clinique du sein reconnue, le risque est plus grand que les prestataires de soins aient moins d'expérience et connaissent moins bien les derniers traitements du cancer du sein, car ils voient des pathologies très différentes, alors que dans les cliniques du sein, le cancer du sein est au centre des préoccupations. Comme les orientations n'étaient pas toujours faites correctement, le ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), est intervenu en cessant de financer les hôpitaux qui n'étaient pas accrédités pour deux éléments cruciaux du traitement du cancer du sein : la chirurgie, d'une part, et la consultation multidisciplinaire (dans laquelle une équipe de prestataires de soins de santé se concerte pour déterminer le meilleur traitement pour chaque patiente individuelle), d'autre part. Pour les autres traitements, tels que la chimiothérapie, la radiothérapie ou l'hormonothérapie, vous pouvez vous rendre dans un autre hôpital (parfois plus proche), mais celui-ci doit suivre les conseils de la clinique du sein agréée qui s'occupe de votre cas.

Survie

La nouvelle mesure, énoncée dans un arrêté royal du 25 mai 2024, intervient après qu'une étude portant sur 50 000 femmes atteintes d'un cancer du sein en Belgique, en 2023, a montré que les taux de survie des femmes qui n'ont pas été traitées dans une clinique mammaire agréée étaient bien inférieurs à ceux des femmes qui se sont rendues dans une clinique mammaire agréée. En moyenne, ces femmes ont un risque accru de 30 % de mourir dans les cinq ans. Ces chiffres ont suscité un tollé entre les différents hôpitaux et cliniques du sein, car un classement a été établi entre les cliniques du sein et les hôpitaux où le cancer du sein est le mieux traité, alors que le contrôle de la qualité dans les différentes cliniques n'est pas toujours correct et aussi parce que certains centres attireraient davantage de patientes atteintes de cancers du sein plus avancés en raison de leur situation géographique. Il convient de clarifier ce point en optimisant le suivi des cliniques du sein et en améliorant encore les systèmes d'enregistrement qu'elles utilisent.