Effets à long terme du traitement
Beaucoup de femmes (et d'hommes) constatent que leur corps et leur esprit ne reviennent pas immédiatement à leur niveau d'avant le diagnostic. Des plaintes telles que la fatigue, un "gros bras" (lymphoedème) ou des difficultés de concentration - également connues sous le nom de "chimio-cerveau" - sont courantes et peuvent affecter la vie quotidienne. Dans cet article, vous en apprendrez plus sur ces effets à long terme et sur ce que vous pouvez faire pour en réduire l'impact.
Fatigue
La fatigue après un cancer du sein est différente de la fatigue ordinaire. Vous continuez à vous sentir fatiguée même lorsque vous vous reposez. Vous pouvez avoir l'impression que votre batterie ne se recharge jamais complètement. Même le sommeil ne vous aide pas toujours comme avant, ce qui peut encore miner votre énergie. Il s'agit d'un symptôme courant et souvent de longue durée. On estime que neuf survivants du cancer sur dix en souffrent, surtout lorsque la chimiothérapie et/ou la radiothérapie ont fait partie du traitement. La fatigue a plusieurs causes : conséquences directes du traitement, présence d'anémie, problèmes thyroïdiens ou cardiaques dus au traitement, facteurs psychologiques (dépression, peur de la rechute), troubles du sommeil, douleur, obésité ou manque de soutien social.
Il est possible d'y remédier. Il a été prouvé que l'exercice physique, comme la marche, le vélo, la musculation et le yoga, a un effet bénéfique sur la fatigue des survivantes du cancer du sein. Faites-le en groupe ou individuellement, selon ce qui vous convient le mieux. La pleine conscience et la thérapie cognitivo-comportementale (une forme de psychothérapie) sont également utiles. Les médicaments ne sont pas utiles.
La fatigue diminue progressivement au cours de la première année suivant le traitement. Chez une minorité, elle ne disparaît jamais complètement.
Bras épais (lymphoedème)
En raison de l'ablation des ganglions lymphatiques de l'aisselle lors d'une intervention chirurgicale ou d'une radiothérapie de la région de l'aisselle, la lymphe peut s'accumuler à cet endroit et donner lieu à un lymphœdème qui se propage dans tout le bras. On parle alors de "bras épais", un effet à long terme du traitement avec des conséquences telles que des troubles sensoriels dans le bras, une mobilité réduite et une susceptibilité accrue aux infections. En outre, un bras épais est également gênant d'un point de vue esthétique. Un bras épais ne disparaît généralement pas de lui-même, mais il existe de bons traitements pour limiter l'inconfort et réduire les symptômes. Il s'agit notamment du drainage lymphatique effectué par un physiothérapeute, d'exercices, du port d'un manchon de compression, de la gestion du poids, de l'évitement des plaies ou de leur prise en charge immédiate. Dans les cas de lymphoedème sévère, on a parfois recours à la chirurgie pour tenter de réparer les voies lymphatiques.
Chemobrain
Problèmes de concentration, oublis ou difficultés à trouver les mots,... elle est fréquente chez les personnes ayant subi un traitement contre le cancer du sein, en particulier après une chimiothérapie. Le cerveau semble traiter les stimuli plus lentement. Ces troubles ont toujours existé, mais le terme générique de "chimio-cerveau" utilisé pour les désigner est plus récent. Un autre nouveau nom pour ces symptômes est "brouillard cérébral".
Le chimio-cerveau peut affecter de manière significative la vie quotidienne et la qualité de vie. La cause exacte n'est pas connue, mais on pense qu'elle est liée aux effets de la chimiothérapie sur les cellules cérébrales, d'une part, et à la fatigue, à l'anxiété et aux changements hormonaux provoqués par le traitement du cancer, d'autre part. La maladie peut durer plusieurs années, mais il est possible d'y remédier. Par exemple, il est important de structurer sa journée. Utilisez un agenda, dressez des listes de choses à faire ou programmez des rappels sur votre smartphone. Abandonnez le multitâche et faites une chose à la fois. Un mode de vie sain est fortement recommandé. L'exercice physique, comme la marche, le vélo ou le yoga, aide à lutter contre le cerveau chimio. Accordez-vous du temps pour récupérer.
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