Le cancer, moteur du changement
Les facteurs liés au mode de vie jouent un rôle dans environ un tiers de tous les cancers. Cela a été largement démontré pour le tabagisme, mais l'alimentation et l'exercice physique ont également une incidence sur le risque global de cancer. Des habitudes alimentaires saines, avec 5 portions de fruits et légumes par jour, comme le prévoient les recommandations diététiques, réduisent le risque de la plupart des cancers, y compris le cancer du sein, selon des études de population approfondies. L'exercice physique régulier, avec au moins 150 minutes par semaine d'activité modérée à vigoureuse, réduit également le risque de cancer. Malgré ces connaissances, peu de personnes sont enclines à modifier leurs habitudes de vie dans le but de réduire leur risque de cancer.
Manger différemment
Les personnes atteintes d'un cancer sont motivées pour mener une vie plus saine. Une enquête finlandaise menée auprès de 123 femmes atteintes d'un cancer du sein montre qu'un tiers d'entre elles déclarent vouloir manger différemment et plus sainement, dans l'espoir d'améliorer leur taux de survie. Elles essaient de manger plus de fruits et de légumes, moins de graisses et moins de viande rouge. Une récente étude norvégienne portant sur 506 femmes atteintes d'un cancer du sein fait également état de ces bonnes intentions, mais constate un écart entre la volonté et l'action. La plupart d'entre elles souhaitent réellement manger plus sainement, mais n'y parviennent pas toujours et retombent parfois dans leurs vieilles habitudes. Cependant, la persévérance est payante. La recherche scientifique montre que des habitudes alimentaires saines améliorent les taux de survie après un cancer du sein. Un régime spécifique n'est pas nécessaire, les règles générales d'une alimentation saine sont plus que suffisantes : 5 portions de légumes et de fruits par jour, limitation des graisses saturées, poisson au menu une fois par semaine, remplacement plus fréquent de la viande rouge par de la volaille et limitation de l'alcool. Un argument supplémentaire pour surveiller les habitudes alimentaires est le poids corporel, qui augmente parfois en raison des traitements hormonaux. De nombreuses patientes atteintes d'un cancer du sein prennent des vitamines et des minéraux, mais leur impact sur la survie est plutôt discutable. Une alimentation saine est toujours plus bénéfique. Cela peut inclure un verre de vin ou une autre boisson alcoolisée de temps en temps. Une consommation limitée d'alcool n'a pas d'impact sur les chances de survie.
En savoir plus
Plus encore que des habitudes alimentaires plus saines, l'exercice régulier est bénéfique pour les personnes ayant des antécédents de cancer du sein. En effet, selon une étude canadienne de synthèse, le risque de rechute serait réduit de 40 % si vous pratiquez régulièrement la marche, le vélo ou un autre sport. À condition de faire au moins 150 minutes par semaine d'exercice d'intensité modérée, ce qui signifie une légère transpiration et une légère augmentation du rythme cardiaque. Par exemple, flâner dans les rues commerçantes n'est pas un sport, mais une marche rapide en est un. Si vous n'avez pas de sport favori, la marche est tout simplement la meilleure chose que vous puissiez faire en tant que patiente atteinte d'un cancer du sein. Ne manquez pas de lire l'interview des entraîneurs de marche dans ce numéro. Ils seront ravis de vous aider à démarrer. L'exercice a de nombreux autres avantages : il est bénéfique pour le système cardiovasculaire, aide à maintenir le poids corporel, combat la fatigue et est bon pour l'humeur.
Pour en savoir plus

Impact sur les relations
