Dans le même bateau
"Les femmes atteintes d'un cancer du sein sont confrontées à l'incertitude et à la fatigue, une période difficile de leur vie. Rien n'est plus pareil après un diagnostic. Un bateau à rames symbolise bien ce destin : tout le monde est dans le même bateau".
En 2015, 10 femmes belges atteintes d'un cancer du sein se sont rendues à Venise. Pendant une semaine, elles ont partagé un bateau à rames avec 10 membres de l'organisation sœur Lioness Venezia. L'objectif ? Échanger des techniques d'aviron et des expériences avec d'autres femmes atteintes du cancer du sein. Les participants ont qualifié leur rencontre sur les canaux vénitiens d'"inoubliable". Rosette Van Rossem, membre du conseil d'administration de Pink Ribbon, était présente. "J'ai rarement vu des femmes avoir des conversations aussi intimes que pendant cette semaine sportive en Italie", a-t-elle déclaré. Le fait d'avoir eu un cancer du sein ensemble crée un lien qui transcende les frontières nationales".
Briser les tabous
M. Van Rossem, qui passe beaucoup de temps à Venise, a découvert les rameurs roses en 2015 et a été immédiatement impressionné. "Le cancer du sein fait encore l'objet d'un grand tabou. La façon dont ces femmes se sont frayé un chemin sous les feux de la rampe sur les canaux très fréquentés : j'ai trouvé cela fort. Par leur visibilité, elles ont fait une déclaration : parlez du cancer du sein, bougez ensemble, trouvez d'autres personnes atteintes ! J'ai rendu visite à la Lionne Venezia. Après une seule conversation, l'intention d'organiser un échange s'est développée. Par l'intermédiaire du Pink Ribbon, nous avons lancé un appel. Les femmes belges intéressées pouvaient poser leur candidature en envoyant une lettre de motivation. Nous avons sélectionné 5 femmes néerlandophones et 5 femmes francophones. Elles se sont engagées, après l'échange, à copier le modèle vénitien sur les voies navigables belges. Nos premières Pink Ribbonettes bien de chez nous".
Connexion
Van Rossem : "Les femmes atteintes d'un cancer du sein sont confrontées à l'incertitude et à la fatigue, une période difficile de leur vie. Rien n'est plus pareil après le diagnostic. Un bateau à rames symbolise bien ce destin : tout le monde est dans le même bateau. L'aviron de groupe répond à plusieurs objectifs : bouger, aller quelque part ensemble, se sentir connecté aux autres. Il est essentiel de bien travailler ensemble. Si une personne perd le rythme, tout le bateau le ressent". Après leur retour d'Italie, les Pink Ribbonettes belges ont fondé des clubs d'aviron à Turnhout, Lier et Bruxelles. "Je vois beaucoup de motivation. L'équipe de Bruxelles rame sur le canal Willebroek. Ce n'est pas comparable à la beauté de Venise. Pourtant, ils se jettent à l'eau à chaque fois. Ils se sentent de véritables ambassadeurs du concept. De plus, le groupe leur offre un espace sécurisé et sécurisant".
Faisable
L'aviron peut sembler compliqué, mais il est à la portée de presque tout le monde. Pour rejoindre une équipe de Ribbonettes, il ne faut pas non plus attendre la fin du traitement. Van Rossem : "À Venise, une femme a ramé en pleine chimiothérapie. Chacun contribue selon ses propres forces. Ce qui compte, c'est le collectif. Van Rossem envisage l'avenir avec optimisme. "Nous espérons que les Rubanettes finiront par colorer les canaux de toutes les grandes villes belges. Pink Ribbon nous offre son soutien pendant la phase de démarrage. Ensuite, l'objectif est que les équipes deviennent indépendantes. Certaines équipes y sont parvenues en cherchant des sponsors locaux.
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