Le chimiocerveau n'est pas le fruit de votre imagination
Il s'agit des séquelles de la chimiothérapie auxquelles sont confrontées de nombreuses patientes atteintes d'un cancer du sein. Votre mémoire semble flancher, vous êtes moins concentrée et vous n'arrivez pas à trouver vos mots. Le cerveau semble traiter les stimuli plus lentement. Ces symptômes ont toujours existé après la chimiothérapie, mais le terme générique de "chimio-cerveau" est plus récent. Un chimio-cerveau peut affecter de manière significative la vie quotidienne et la qualité de vie. La cause exacte n'est pas connue, mais on pense qu'elle est liée, d'une part, aux effets de la chimiothérapie sur les cellules cérébrales et, d'autre part, à la fatigue, à l'anxiété et aux changements hormonaux provoqués par le traitement du cancer.
La recherche montre qu'environ une patiente sur trois atteinte d'un cancer du sein présente des symptômes cognitifs graves après la chimiothérapie. La durée de ces symptômes dépend de la manière dont ils sont évalués. Selon certaines études, la chimio-cerveau peut durer jusqu'à quatre ans après le traitement, mais chez la plupart des personnes, la gêne s'estompe progressivement et le cerveau se rétablit.
Que faire ?
Pour réduire le fardeau du cerveau chimio, il est important de structurer votre journée. Utilisez un agenda, dressez des listes de choses à faire ou programmez des rappels sur votre smartphone. Abandonnez le multitâche et faites une chose à la fois. Un mode de vie sain est fortement recommandé. L'exercice physique, comme la marche, le vélo ou le yoga, aide à lutter contre la chimio-cerveau. Mangez sainement et dormez suffisamment. Enfin, acceptez d'en faire moins qu'avant et donnez-vous le temps de récupérer.