Informations sur le cancer du sein

Peur du scanner !

Être une (ancienne) patiente atteinte d'un cancer du sein et subir des examens répétés est un cauchemar permanent pour beaucoup. Pour Martine aussi. Courageusement, dans ce témoignage, elle parle de ses peurs et donne des conseils pour y faire face.

Reconnaissable pour vous ? Repasser sans cesse par les mêmes couloirs pour un nouvel événement stressant. Après tout, vous avez déjà un autre rendez-vous pour un scanner, une échographie, une IRM, une mammographie ou un contrôle régulier avec des analyses de sang. Parce qu'après tous les traitements, vous êtes toujours une habituée des hôpitaux, avec l'anxiété et l'incertitude qui l'accompagnent dans votre panier. Même des années plus tard, vous n'avez toujours pas l'occasion de vous détendre. Et si c'était à nouveau le cas, si ça tournait mal à nouveau ? Pour les personnes atteintes d'une maladie incurable, qui doivent vivre avec un corps peu fiable et une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, il est très difficile et nécessaire de faire preuve d'une grande résilience pour continuer à vivre sans peur et sans inquiétude. Cependant, vous n'êtes pas le seul à vous battre. L'anxiété est très répandue, même chez les personnes dont le pronostic est bon.

Ce n'est que si vous avez (eu) un cancer que vous savez ce que l'on ressent quand on est assis dans une salle d'attente avec un petit cœur. Le fait que votre entourage ne comprenne pas votre inquiétude et votre incertitude rend la solitude encore plus grande. Le temps d'attente entre l'examen et la date du résultat est souvent meurtrier. Lorsque tout va bien, il y a un moment de soulagement, mais le prochain examen arrive et tout se répète.

Je me souviens encore de la première fois où j'ai été vraiment terrifiée. Je venais de terminer mon traitement, mais comme j'étais sur le point d'atteindre le stade 4, le médecin m'a recommandé de participer à une étude expérimentale avec lui. Au verdict du PET scan obligatoire, ses mots ont retenti dans ma tête : "Nous avons de mauvaises nouvelles, nous avons vu des ombres sur vos poumons". Il m'a d'abord gentiment présenté ses condoléances, car il avait été informé que je venais d'apprendre la veille le décès d'un ami très cher et d'un compagnon d'infortune. Je me sentais donc déjà très vulnérable. Ce n'est que trois mois plus tard que j'ai passé un autre scanner, car ce n'est qu'à ce moment-là que l'on a pu vraiment voir si les kystes présents s'étaient développés ou non. Je reconnais que ces trois mois ont été un véritable enfer. Les pires scénarios ont hanté ma tête. Je ne dormais pas, je mangeais à peine, j'étais très sensible et susceptible. Les effets secondaires de l'hormonothérapie, que je ne prenais plus depuis longtemps, me frappaient également de plein fouet. J'étais l'épave émotionnelle du Titanic. Heureusement, le scanner s'est finalement bien déroulé, les carcinomes avaient diminué et j'ai pu participer à l'expérience en toute sérénité. Cependant, j'ai de nouveau été suivie de très près, avec des contrôles très souvent passionnants et, à chaque fois, la confrontation désagréable avec les luttes et les chagrins de mes nouveaux pairs à la clinique de jour d'oncologie. Après tout, sans le vouloir, vous restez le patient au pronostic sombre qui s'accroche à la moindre paille d'espoir.

Cela fait maintenant presque six ans que j'ai été diagnostiquée. Mon corps m'a souvent trompé pendant cette période, ce qui a entraîné des dizaines de scanners, d'examens de contrôle et de tests sanguins supplémentaires. J'ai toujours la frousse lorsque je traverse les couloirs de l'hôpital, mais je ne panique plus aussi souvent. J'essaie de mettre les choses en perspective. Je préfère m'occuper de rendre ma vie et celle de ma belle et grande famille aussi agréables que possible. Il ne sert à rien de se préoccuper du passé et de s'inquiéter maintenant de ce qui pourrait mal tourner. On peut toujours s'inquiéter le moment venu.

  • Ce qui aide, c'est de savoir que les peurs sont changeantes : elles apparaissent, mais elles disparaissent aussi. L'anxiété diminue généralement avec l'âge.
  • Parlez de vos peurs et affrontez-les. Demandez-vous de quoi vous avez réellement peur et cherchez des solutions. Il est également utile de lire sur le sujet.
  • Faites des choses amusantes la veille de votre examen ou de votre éruption. Distrayez-vous, faites du sport ou une promenade.
  • Dites stop à vos pensées négatives et donnez-vous des conseils positifs. Passez du négatif "Je suis sûr que le cancer va revenir" au plus positif "J'ai un bon médecin et il y a de bonnes chances que je sois guéri". Ou encore : "Même si le cancer réapparaît, ce n'est pas forcément la fin, après tout, la science n'est pas immobile".
  • Faites confiance à vos médecins, ils savent de quoi ils parlent et n'hésitez pas à leur demander des explications. Après tout, il s'agit de votre corps et de votre vie.

Prenez soin de vous, essayez de rester courageux et demandez une aide spécialisée si nécessaire si les choses vont trop mal. Ne laissez pas votre peur dominer votre vie, c'est trop beau.

Pour en savoir plus

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