La marche réduit le risque de cancer du sein et de rechute
Des dizaines d'études montrent que 150 minutes d'exercice d'intensité modérée par semaine, par exemple 2,5 heures de marche par semaine, ont des effets bénéfiques sur la prévention du cancer du sein et sur la survie des femmes atteintes d'un cancer du sein. Plus vous faites de l'exercice, plus les effets bénéfiques augmentent. Vous réduisez votre risque de cancer du sein d'au moins un quart, voire de 40 %, lorsque vous avez déjà dépassé la ménopause. Il en va de même pour les personnes qui ne sont pas en bonne santé, comme les fumeurs ou les personnes obèses. Pour elles, la marche offre même des avantages supplémentaires, comme la perte de poids ou du moins la perte de graisse.
Recherches
La plupart de ces études reposent sur des enquêtes détaillées qui évaluent les habitudes des femmes atteintes ou non d'un cancer du sein. Ensemble, elles renforcent la base de preuves, car tous les sondages vont dans le même sens : plus d'exercice = moins de cancer. Par heure d'activité par semaine, on observe une diminution d'environ 6 %. Les femmes ayant souffert d'un cancer du sein guérissent plus rapidement lorsqu'elles sont actives et ont moins de rechutes. L'effet bénéfique de l'exercice sur le cancer s'applique d'ailleurs également à d'autres cancers, comme le cancer du côlon. Attention, vous ne pourrez jamais réduire à zéro votre risque de cancer du sein en vous mettant à faire de l'exercice vigoureusement.
Déclarations
La science a plusieurs explications à ce phénomène. Par exemple, les personnes actives ont un taux d'insuline plus faible dans le sang. L'insuline est l'hormone qui régule le métabolisme du sucre. Il s'agit d'une découverte importante, car les femmes ayant des niveaux élevés d'insuline sont deux à trois fois plus susceptibles d'être atteintes d'un cancer du sein. Les femmes actives présentent également des taux plus faibles d'œstrogènes, une hormone féminine. Elles ne le remarquent pas elles-mêmes, mais les concentrations d'œstrogènes légèrement inférieures signifient également un risque réduit de cancer du sein. Le fait que les femmes sportives produisent un peu moins d'œstrogènes est probablement dû à leur plus faible masse graisseuse. Les cellules graisseuses, comme les ovaires, produisent l'hormone féminine. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le surpoids augmente le risque de cancer du sein.
Chez les femmes qui sont ou étaient traitées pour un cancer du sein et qui ont suivi des séances d'exercice de 30 à 90 minutes trois fois par semaine, les scientifiques ont constaté qu'il y avait moins d'insuline dans le sang et des concentrations plus faibles de divers facteurs qui favorisent la croissance des cellules cancéreuses. Cela pourrait expliquer pourquoi ces femmes se rétablissent plus rapidement et font moins de rechutes.
Enfin, l'exercice a un impact important sur l'immunité : la marche renforce votre immunité générale, à condition que vous la pratiquiez régulièrement. Cette bonne immunité vous rend moins susceptible de tomber malade, comme nous le savons tous depuis la pandémie de grippe aviaire. Cette même immunité renforcée pourrait également nous rendre un peu moins vulnérables au cancer, bien que la science n'en soit pas encore là.
Quoi qu'il en soit, un mode de vie actif, tel que la marche régulière, présente d'innombrables avantages pour la santé. Non seulement vous courez moins de risques de cancer du sein, mais aussi de maladies cardiovasculaires, d'accidents vasculaires cérébraux, d'ostéoporose, de démence ou de dépression. Bref, toutes les initiatives qui vous font marcher, comme La Marche Rose, sont inestimables pour la santé. A vous de jouer.
Pour en savoir plus

Ce vin blanc augmente aussi légèrement le risque de cancer du sein.
